lundi 27 mai 2013

Le prix des animaux à Québec à la fin du 17e siècle

Tous les animaux qui font partie d’une ferme traditionnelle de la vallée du Saint-Laurent apparaissent à un moment ou à un autre dans le livre de comptes C4 du Séminaire de Québec. Cette liste comprend le bœuf, le cheval, la pouliche, la vache, le veau, le cochon, les moutons et les animaux de la basse-cour (oie, poule, coq, chapon, poulet). Les prix des animaux les plus importants sont présentés.

Le prix d’un animal dépend de son état de santé et de sa robustesse. Le prix pour un bœuf démontre cette affirmation. Ainsi, un bœuf pour le travail se négocie au prix de 80 livres en 1688. En 1695, Claude Bouchard doit livrer à Baie Saint-Paul deux bœufs estimés à 160 livres et, en 1697, René Lavoie transporte deux grands bœufs à Saint-Joachim qui sont estimés à 200 livres. Il arrive qu’il s’agisse d’une bête exceptionnelle comme celle qu’acquiert la maison Saint-Michel en 1692 puisqu’on évalue le bœuf à une somme de 165 livres. Les mêmes facteurs sont pris en considération quand il s’agit des vaches, leurs prix vont de 40 à 90 livres. Par contre, le veau se transige toujours au même prix, soit dix livres.

Pendant cette période, le prix d’un cheval varie énormément; on le paie 95 livres en 1688 et 200 livres en 1690. Une pouliche d’un an vaut 45 livres. Il faut souligner que le cheval est encore relativement rare dans la vallée du Saint-Laurent. Selon le recensement de 1681, on dénombre 36 chevaux dans la ville de Québec. Au début du 18e siècle, ce nombre va exploser. Finalement, on vend et achète régulièrement des animaux de la basse-cour. Un cochon coûte une livre et dix sols ou deux livres et un mouton, de cinq à huit livres. On achète également des oies à 40 sols, des outardes à deux livres et des poulets à quinze sols. Le chapon, fréquemment cité, se vend toujours au prix d’une livre.

lundi 20 mai 2013

Fiche familiale de Charles Parent, fils de Pierre Parent et de Jeanne Badeau

Pierre Parent et Jeanne Badeau ont eu 18 enfants et Charles est le quatorzième.

Charles Parent (Pierre Parent et Jeanne Badeau)
n 13; b 13-11-1676, Québec / d 15; s16-6-1747, Québec

m Marie-Anne Duprac (Jean-Robert Duprac et Marguerite Vachon), 7 janvier 1699, Beauport
n 26; b 28-7-1679, Beauport / d 24; s 24-12-1744, Québec

1. Jean-Marie
n 20; b 20-11-1699, Beauport / d 14; s 15-11-1706, Beauport

2. Antoine
n 29; b 30-1-1701, Beauport / d 9; s 10-11-1774, Charlesbourg
m Marie-Angélique Delaunay (Henri Delaunay et Françoise Avisse)
5 février 1725, Beauport

3. Noël
n 15; b 16-9-1702, Beauport / d 3 ; s 4-2-1732, Château-Richer

4. Charles
n 12; b 12-6-1704, Beauport / d 1-3-1721, Beauport

5. Pierre-Alexis
n 31; b 31-12-1705, Beauport / d 28; s 29-12-1776, Beauport
m Marie-Anne Bélanger (Nicolas Bélanger et Marie Magnan)
15 avril 1733, Beauport

6. Marie-Jeanne
n 13; b 13-3-1707, Beauport / d 29; s 30-3-1715, Beauport

7. Marie-Josephe
n 19; b 20-11-1709, Beauport / d 23; s 23-2-1774, Montmagny
m Charles Vallée (Pierre-Vincent Vallée et Marie-Madeleine Courault)
7 janvier 1731, Beauport

8. Marguerite-Geneviève
n 25; b 25-5-1711, Beauport / d 21; s 22-9-1731, Beauport
m Pierre Bédard (François Bédard et Marie-Madeleine Auclair)
7 janvier 1731, Beauport

9. Jacques
n 1; b 1-5-1713, Beauport / d 9; s 10-6-1796, Beauport
m 1 Marie-Geneviève Vallée (Charles Vallée et Geneviève Marcoux)
27 juillet 1739, Beauport

m 2 Antoinette Camiré (Nicolas Camiré et Julienne Pernay)
13 juillet 1750, Beauport

10. Louis
n 16; b 16-10-1714, Beauport / d 4; s 5-7-1732, Beauport

11. René-François
n 5; b 5-1-1716, Beauport / d 28; s 30-5-1777, Beauport
m Catherine Rochereau (Jean-Baptiste Rochereau et Élisabeth Déry)
24 avril 1741, Beauport

12. Geneviève
n 25; b 26-12-1719, Beauport / d 13; s 14-4-1748, Québec
m Charles Dubeau (Jean Dubeau et Marie Dubois)
9 juin 1738, Québec


lundi 13 mai 2013

Les prix d’objets domestiques à la fin du 17e siècle à Québec

Le livre de comptes C4 du Séminaire de Québec qui couvre les années 1688 à 1700 fournit une bonne information des objets domestiques utilisés par les habitants de la région de Québec.

Dans cette catégorie, seul le peigne apparaît de façon régulière dans le livre. Il peut être de bois ou de corne. De bois, on le paie huit sols en 1688, 1689 et 1694 et dix sols en 1699; de corne, sa valeur augmente, le plus souvent à dix sols. À une occasion, on le dit d’ivoire et il vaut 25 sols. On mentionne occasionnellement les autres outils ou appareils utilisés dans la maison tels : la cuiller à pot, les écuelles d’étain, le gril et sa crémaillère, la marmite avec ou sans couvercle, la poêle à frire, le poêlon et la terrine. Pour la toilette personnelle, Pierre Provençal achète un rasoir au prix de quatre livres en 1700 et Julien Simon paie neuf livres pour une demi-livre de savon en mars 1700.

Pour son plaisir, l’habitant fait usage de tabac et cet usage est répandu. Vendu surtout à la livre, son prix varie sensiblement au fil des ans et à l’intérieur d’une même année. Doit-on associer cette variation des prix à des qualités différentes de tabac ? On achète du tabac noir et du tabac vert. À plusieurs reprises, on spécifie qu’il s’agit de tabac de La Malbaie. Le tabac se transige à la livre, au quarteron ou en feuilles. En 1698, on demande une somme allant de 40 à 60 sols pour une livre de tabac noir, François Beaucourt a déboursé 43 sols pour le même produit deux ans plus tôt. De 1689 à 1700, le prix d’une livre de tabac noir augmente de 20 à 80 sols. Le tabac vert se vend toujours un peu moins cher. Par exemple, François Beaucourt qui a payé 43 sols pour une livre de tabac noir en 1696, ne paie la livre de tabac vert que 30 sols cette même année.

En dehors de la maison, l’habitant, pour la chasse et pour sa défense, utilise les armes à feu. Il doit donc faire provision de poudre et de plomb. Une livre de poudre se vend deux livres et dix sols en 1692 et, à la fin de la décennie, son prix se stabilise à deux livres. Le prix du plomb suit la même tendance; payé douze sols la livre en 1692, son prix descend à huit ou neuf sols la livres en 1695, 1696 et 1698.

lundi 6 mai 2013

Prix de vêtements et de tissus à Québec à la fin du 17e siècle

Le livre de comptes 1688-1700 du Séminaire de Québec procure une bonne information de la garde-robe des habitants de la région de Québec. Le capot fait partie de cette liste des vêtements qui sont signalés à plusieurs reprises dans les comptes du séminaire de Québec. La qualité du capot affecte son prix et il en existe de diverses qualités puisqu’on le paie dix livres en 1693 et 48 livres et dix sols en septembre 1691, somme payée par le menuisier Pierre Devanchy pour un capot de ratine dont il a payé « l’étoffe et façon ». En mars 1694, André Tailleur acquiert un capot de bure pour une somme de onze livres; à la fin de l’année 1695, Pierre Perrault doit une somme de seize livres et dix sols pour un capot de mazamet; et en janvier 1696, Richard Savage doit la somme de quinze livres et dix sols pour un capot de tarascon.

Pour fin de comparaison, voici le prix de quelques autres pièces servant à l’habillement. Tout d’abord, les couvre-chefs : le bonnet acheté au mois de juin 1695 chez M. Hazeur par François Galarneau coûte de trois livres et dix sols et, en juin 1696, celui de Louis de Longuefosse dit le Parisien, quatre livres. Le chirurgien Baudoin porte un chapeau qui a coûté la somme de huit livres au mois de novembre 1696 et il s’agit de la seule mention d’un chapeau dans le livre de comptes. Le tapabord, relativement répandu, est payé cinq livres par Joseph Arnois en février 1695, trois livres et quinze sols par Pierre Perrault en décembre 1695 et quatre livres et dix sols par Guillaume Nicolas en novembre 1696. En juin de cette même année, Louis de Longuefosse dit le Parisien doit une somme d’une livre et dix sols pour une ceinture.

Quant à la chemise, son prix oscille entre trois livres et cinq sols en 1695 et quatre livres aussi en 1695 et en 1700. On parle également de chemisettes qui coûtent une fois huit livres en 1698 et une autre fois quatorze livres et dix sols en 1692. On porte aussi le caleçon, évalué à quatre livres et dix sols en 1696.

En plus des vêtements, il se vend des centaines d’aunes de tissus qui seront éventuellement utilisées pour la confection. On achète de la bure, de l’étoffe, du mazamet blanc, brun, gris ou rouge, de la ratine, de la serge de Caen, de la toile de Mesly ou de Chamard et du tarascon.