lundi 17 juin 2013

Ce billet est le 100e

Le 17 juin 2011, il y a exactement deux ans, débutait l’aventure de ce blogue. Comme je l’ai mentionné à ce moment-là, je voulais écrire sur la généalogie des familles Parent et sur les anecdotes et les petits faits historiques qui émaillent la vie de nos ancêtres. Ainsi, 99 billets ont été publiés une fois par semaine sauf quand je voyageais à l’extérieur du pays.

Depuis le début de la publication des « Carnets généalogiques des familles Parent », les statistiques de fréquentation de mon blogue sont en constante progression. J’ai publié 99 billets et on observe près de 5 200 pages lues. D’aucuns diront que c’est peu comme taux de fréquentation mais comme l’écrivait Jean Rostand en 1965 dans son livre Inquiétudes d’un biologiste : « Un chercheur doit avoir conscience du peu de ce qu’il a trouvé; mais il a le droit d’estimer que ce peu est immense. ». J’ai des lecteurs fidèles.

Les cinq billets les plus lus sont ceux qui concernent le volet généalogique de mon ancêtre Pierre Parent. Ce sont :

La famille de Pierre Parent et de Jeanne Badeau – partie 2 avec 178 visites
Les ancêtres Parent avec 170 visites
Une lignée ascendante matrilinéaire avec 154 visites
Une lignée ascendante patrilinéaire avec 119 visites
Les biens fonciers de l’ancêtre Pierre Parent – partie 1 avec 113 visites

Jusqu’à maintenant, j’ai réussi à maintenir le rythme d’un billet par semaine. Pourrais-je le maintenir ? La tâche sera difficile car le 15 mai dernier, j’ai été élu président de la Société de généalogie de Québec. À travers mes recherches personnelles et mon implication dans la Société de généalogie de Québec, je m’interroge sur la fréquence des publications de mes billets. La cadence d’un billet par semaine est-elle réaliste ? Il s’agit d’un beau défi.

J’espère continuer à alimenter mon blogue de façon régulière.

Généalogiquement vôtre

lundi 10 juin 2013

Pour le confort et les soins à la fin du 17e siècle

Vivre au Canada implique qu’il faille affronter des hivers rigoureux et, pour combattre le froid, il faut se chauffer. Le bois de chauffage occupe une place importante dans les dépenses des maisons. Il est difficile de comparer les prix à travers les ans et même, à l’intérieur d’une même année d’après le livre de comptes du séminaire de Québec qui couvre les années 1688 à 1700.

Pourtant, la dimension de la corde a fait l’objet d’une ordonnance du Conseil souverain le 11 mai 1676; elle mesure huit pieds de longueur et quatre pieds de hauteur et le morceau de bois, une longueur de trois pieds et demi. Malgré cela, une corde de bois se vend dans une fourchette de prix allant de 30 sols en 1688 à 120 sols en 1693. La différence entre les prix des cordes bois peut être reliée au transport qu’elles demandent pour se rendre à destination.

Afin de réaliser une comparaison juste des prix de la corde bois, considérons le cas du bûcheron Jean Baillargeon qui vend des cordes de bois de 1691 à 1699. Au mois de mai 1691, il vend 74 cordes de bois pour une somme de 185 livres ou 50 sols la corde. Jusqu’en 1697, son prix pour une corde de bois ne change pas. En 1698 et 1699, il l’augmente à 55 sols. Selon ces données, on peut conclure que si seul le prix du bois est calculé dans le prix de vente de la corde de bois, que ce prix ne varie pas de 1691 à 1697.

Pour voyager facilement sur la neige, on utilise les raquettes. En 1694, on les vend douze livres et en 1699, à la ferme de Baie Saint-Paul, la paire de raquettes coûte dix livres.

Si la maladie nous frappe, on fait appel au chirurgien Gervais Beaudoin. Parmi les traitements les plus répandus, on connaît la saignée. Pour une saignée, Beaudoin exige une somme d’une livre en 1697 quand il soigne Pierre Michel; il applique le même tarif en 1700 pour Jérémie Auger. Quand il arrache une dent en novembre 1691, le chirurgien réclame la somme d’une livre à Pierre Devanchy.

lundi 3 juin 2013

Prix des outils de travail et des matériaux à la fin du 17e siècle

Dans son grand livre de comptes C4 qui couvre les années 1688 à 1700, le Séminaire de Québec inscrit de nombreux outils de travail, que ce soit pour le travail de la ferme, de la forêt ou des gens de métier. Dans cette liste, on trouve une chaudière, une charrue, une doloire, une faux, une fourche, une hache, une vrille et un vilebrequin. Au mois de mai 1691, une petite chaudière vaut la somme de trois livres et dix sols et, en 1696, une chaudière est évaluée à sept livres et quinze sols. La charrue qu’on envoie à Baie Saint-Paul en 1695 est estimée à onze livres et la paire de rouelles de charrue de Jacques Fortin en 1698, à cinq livres. En octobre 1692, Pierre Tremblay doit une somme de 100 sols pour une doloire. Les faux valent toujours quatre livres tout comme la fourche de fer acquise par le taillandier Jean Filion en mars 1699. On évalue le prix d’une hache à quatre livres et dix sols en 1688 et à six livres dix ans plus tard. Le vilebrequin et la vrille n’apparaissent qu’une seule fois dans les comptes; le premier vaut deux livres en 1690 et la seconde, deux livres et quatre sols en 1695.

En plus des outils de travail, il y a les attelages des animaux et les accessoires pour les moyens de transport. On parle de brides valant six livres et quinze sols, le prix d’une bride avec une selle atteint la somme de 40 livres en 1692 et celui d’un collier à cheval, douze livres. On demande une livre pour un fer à cheval, deux livres pour un joug pour les bœufs, dix sols pour des longes pour les vaches et douze livres pour un van à vanner. Les comptes du Séminaire fournissent un aperçu des coûts des gestes posés par des gens de métier. Par exemple, le maréchal-ferrant Mélaine Bonnet pose des fers à un cheval contre une somme de quatre livres. De plus, les accessoires pour les moyens de transport tels des roues ferrées sont payés 21 livres la paire et des roues de bois, trois livres la paire.

Pour la construction, on utilise des carreaux de verre ou de vitre. Ils coûtent quatre sols le carreau en 1688 et trois sols, en 1690. Jacques Fortin vend des bardeaux et en 1694 et, pour mille bardeaux, il demande un prix de 85 sols.