dimanche 14 décembre 2014

Noël aux 18e et 19e siècles

Dans mon billet du 23 décembre 2011, je citais des passages du Journal des Jésuites qui décrivaient des scènes de Noël du milieu du 17e siècle. Au 18e siècle, les écrits sont rares, mais ils signalent que Noël est toujours grandement célébré.

Dans son journal, Mme Bégon écrit le 24 décembre 1748 les mots suivants :
« La pluie et le temps doux par conséquent continuent, mais je crains pour ces fêtes un revers qui nous fera bien payer le beau qu’il fait. Il serait triste de geler en allant à la messe, car je ne sors que pour cela, les fêtes et dimanches. » […] M. de Longueuil nous est venu dire que sa fille aînée quêtait à la messe de minuit et qu’il avait pris ce pain bénit qui semblait convenir à sa place » (1).

Au milieu du19e siècle, les journaux commencent à accaparer cette fête. On parle d’offrir des cadeaux à Noël, tout comme au Nouvel An. Le journal Le Canadien, dans son édition du 27 décembre 1850, publie cette annonce :

Cadeaux de Noël et du Nouvel An
PORTRAIT AU DAGUERRÉOTYPE
L. A. Lemire artiste daguerrien
Maison carreautée, rue Couillard

Un an plus tard, dans son édition du 29 décembre 1851, on lit cette publicité :

ARTICLES POUR ÉTRENNES
Livres de prières richement reliés en velours
Livres pour enfants, jolis cartonnages,
Albums de musique de compositeurs illustres etc.
BOSSANGE, MOREL & Cie
12, rue Buade, vis-à-vis le presbytère

Les années 1850 sont à marquer d’une pierre blanche, car c’est dans cette décennie que le Québec a appris l’existence du cantique « Minuit, chrétiens ».  Il fut chanté  pour la première fois au Québec, par Marie-Louise-Joséphine Caron, fille du juge René-Édouard Caron, ancien maire de la ville de Québec et futur lieutenant-gouverneur du Québec, accompagnée à l'harmonium par Ernest Gagnon, le 24 décembre 1858, à l'église Saint-Colomb de Sillery.

(1) Lettres au cher fils, Correspondance d’Élisabeth Bégon avec son gendre (1748-1753), préface de Nicole Deschamps, Montréal, Hurtubise HMH, 1972.


vendredi 28 novembre 2014

Un Jacques Parent d’origine et de destin inconnus

En 1807, un soldat du régiment des Canadian fencibles qui se nomme Jacques Parent se marie à Trois-Rivières. Jusque là, rien d’exceptionnel. Mais, il ne s’agit pas d’un cas banal. Jacques ou James Parent, âgé de 27 ans, épouse une canadienne-française, Marie Courchesne, âgée de 24 ans, à l’église anglicane de Trois-Rivières. Malheureusement, les pasteurs des églises non catholiques n’inscrivent pas les noms des parents des mariés dans leurs registres.  L’identification de ce Jacques Parent pose un sérieux problème.
Church of England, Trois-Rivières
Mariage de Jacques Parent et de Marie Courchesne

On the fifth Day of April one thousand Eight hun-
dred and Seven  was Married b Bann James Parent
private Soldier in the Canadian fencibles with the con-
sant of his commanding officer quartered in this

who declares himself unable to sign his name
town aged twenty Seven years,  and Marie Courchene
Spinster of this town aged twenty four years who
declares,  with the consent of her Parent, and that
she is unable to sign her name. In the presence
of Samuel Mosier and James Vogel both of whom
are any way related to the Parties.

This Marriage was         [James Parant declares himself unable
solemnized between us        to sign his name]
                [Marie Courchesne declares herself unable
                To sign her name]
In the presence of us Samuel Mosier
            James Vogel
            by me JH Short  Rector

Les nouveaux mariés font baptiser leur premier enfant en 1808, mais le baptême se déroule à l’église catholique de Trois-Rivières (paroisse de L’Immaculée-Conception). Le 3 avril 1808, on baptise Charles, fils de Jacques Parent, soldat du régiment des « fencibles » en garnison en cette ville, et de Josette Courchesne. Le parrain est Charles Desautels et la marraine, Josephte Dion. Un deuxième enfant voit le jour en 1810 et cette fois-ci, le baptême a lieu à la paroisse Notre-Dame-de-Québec. Le 13 septembre 1810 a été baptisée Marie, née depuis trois jours du légitime mariage de Jacques Parent, soldat « du canadien fensible » et de Josette Courchesne.  Un troisième enfant qui est prénommé Pierre est baptisé le 14 avril 1813, à Trois-Rivières (paroisse de L’Immaculée-Conception).  Les parents sont identifiés ainsi : Jacques Parent, soldat, et Marie-Josephe Laliberté.  L’épouse de Jacques Parent porte le nom Courchesne mais aussi Laliberté.  


Il s’agit de la dernière mention de Jacques Parent, soldat, dans les registres paroissiaux.

Son fils Charles se marie à Trois-Rivières (Immaculée-Conception) en 1826. L'acte de tutelle rédigé avant son mariage indique que son père est disparu depuis de nombreuses années.

Le 6 novembre 1826, […] Charles Parent, fils mineur de feu Jacques Parent et de feue Josephe Laliberté de cette paroisse d’une part et Rosalie Rousseau, fille mineure de feu Joseph Gauthier et de Marguerite Gauthier consentante aussi de cette paroisse […] en présence d’Ambroise Simoneau, cousin de l’époux et son tuteur ad hoc nommé par la cour du Banc du roi.
La grande question est: peut-on identifier ce Jacques Parent ?

vendredi 14 novembre 2014

Les Parent dans le comté de Prescott, Ontario – partie 2

Une autre famille Parent s’est installée dans le comté de Prescott au 19e siècle. Elle a choisi le canton de Plantagenet-Nord. Jean Parent ou parfois Jean-Baptiste Parent est originaire de la paroisse de Saint-Polycarpe, comté de Soulanges. Il voit le jour le 12 octobre 1801 et est baptisé le lendemain à l’église de la paroisse Les Cèdres (Saint-Joseph-de-Soulanges). Il est le quatrième enfant de Pierre Parent et de Geneviève Lalonde. Pierre Parent est originaire de Beauport. À la fin du 18e siècle, ce Pierre Parent, avec ses frères Simon et Dominique, et ses cousins, Philippe Baugis et Dominique Lortie, ont choisi de quitter la région de Québec pour la région du Haut Saint-Laurent.

Installé Côteau-du-Lac en 1777, Simon Parent épouse Geneviève Bray, à la paroisse Les Cèdres, le 7 février 1780. Puis son frère Dominique Parent devient propriétaire de son coin de terre dans la paroisse Les Cèdres en 1786 (1) et finalement, leur jeune frère Pierre les imite un an plus tard quand il achète (2). Pierre épouse Geneviève Lalonde  le 21 janvier. Quant à leur frère Dominique, il se marie une première fois en 1793 avec Marie-Charlotte Bissonnet et, en secondes noces, il épouse Françoise Lalonde, le 14 novembre 1796. Françoise Lalonde est la belle-sœur de son frère Pierre.

Pierre Parent et Geneviève Lalonde donnent la vie à dix enfants. À la suite du décès prématuré Pierre Parent le 16 septembre 1812, son fils Jean Parent partage, avec ses sept frères et sœurs encore vivants, la moitié des biens immobiliers de la communauté de biens de ses parents. Le 15 novembre 1830, il épouse Marie-Hélène Dagenais, fille de Laurent Dagenais et de Josephte Ranger. De cette union, célébrée à Saint-Polycarpe, huit enfants vont naître; les naissances s’échelonnent de 1831 à 1848. Tous les enfants sont baptisés à Saint-Polycarpe.

Après le baptême de Marie-Odile, le 19 mars 1848, on perd la trace de la famille Parent-Dagenais à Saint-Polycarpe. Vers 1850, on peut comprendre qu’ils ont émigré vers le comté de Prescott. En 1857, on retrouve des traces de cette famille dans les registres de la paroisse Saint-Luc, à Curran, car leurs cinq enfants les plus âgés s’y marient. Parmi ces enfants, son fils aussi prénommé Jean-Baptiste y épouse Aurélie Chartrand, le 23 février 1857.

À la génération suivante, les fils de Jean-Baptiste Parent et d’Aurélie Chartrand émigrent au Wisconsin.

(1) Minutier de Joseph Gabrion, le 8 septembre 1786.
(2) Minutier de Joseph Gabrion, le 16 août 1787.





vendredi 31 octobre 2014

Les Parent dans le comté de Prescott, Ontario – partie 1

Édouard Parent est un des pionniers du comté de Prescott, Ontario. Édouard, fils de Jacques Parent et de Cécile Trudel, est né à Québec, le 9 décembre 1807. Ses parents déménagent à Neuville en 1813. Il y épouse Marie-Desanges Vézina, fille de Louis Vézina et de Thècle Bordeleau, au mois de septembre 1830. Les trois premiers enfants de la famille sont baptisés à Neuville : Marie-Desanges, le 16 septembre 1830, Narcisse, qu’on connaîtra à l’âge adulte sous le nom Camille, le 10 novembre 1832 et Jean, appelé plus tard Samuel, le 1er janvier 1835. Par la suite, la famille quitte le comté de Portneuf, près de Québec, pour le comté de Prescott, en Ontario. En 1836, quand Édouard Parent retourne à la Pointe-aux-Trembles pour vendre sa part d’héritage à son père et à son frère Narcisse, il déclare qu’il demeure au lieu connu sous le nom de la « rivière écossaise » dans le Haut-Canada; il s’agit de la rivière Scotch. Édouard demeure à l’emplacement connu sous le nom de Kerry. En 1879, on y inaugurera la paroisse de Saint-Isidore-de-Prescott.

Magloire Parent est le frère d’Édouard. Il a été baptisé à l’église de Notre-Dame-de-Québec, le 23 avril 1812. Il épouse Louise Bernard, fille d’Ignace Bernard et de Victoire Cloutier, le 4 juillet 1836, à Neuville. Après son mariage, Magloire installe sa famille de l’autre côté du fleuve Saint-Laurent, à Sainte-Croix, comté de Lotbinière. Le couple Parent-Bernard va habiter Sainte-Croix jusqu’en 1859. Le recensement de 1861 nous apprend que Magloire a rejoint son frère Édouard, dans le comté de Prescott.



vendredi 17 octobre 2014

L’origine des familles Parent du comté de Prescott, Ontario

La région limitrophe du Bas-Canada située à l’ouest de la rivière Outaouais constitue l’une des destinations populaires des Canadiens-Français qui quittent le Québec au XIXe siècle. Dans cette région, le comté de Prescott fait partie de leurs destinations. Ce comté, situé sur la rive ontarienne de la rivière Outaouais, est borné à l’est par le comté de Vaudreuil qui est situé dans la province de Québec, au nord par la rivière Outaouais et la région que l’on connaît maintenant sous le nom d’Ottawa-Carleton, à l’ouest par le comté de Russell et au sud par les comtés de Glengarry et de Stormont (1). Jusqu’en 1820, la population du comté de Prescott est exclusivement de langue anglaise.

Dans les années 1830, les premiers Canadiens-Français s’établissent dans ce comté. La prospérité de l’industrie forestière les attire. Depuis que Philémon Wright a amené sa première cage de bois à Québec en 1806, la région de l’Outaouais se veut attrayante pour qui désire travailler dans le domaine de la forêt. Au fil des ans, attirée par le travail qu’assure l’exploitation forestière, la population d’émigrants québécois augmente rapidement.

À cette même époque, Peter McLaurin fait la coupe du bois le long de la rivière Scotch. Édouard Parent, un de ses amis demeurant à Neuville, près de Québec, vient le rejoindre; il y construit la première maison (2). Ce Parent constitue un cas d’exception car la majorité des émigrants parlant français proviennent surtout des comtés situés à la frontière du Bas et du Haut-Canada, soit les comtés de Beauharnois, de Deux-Montagnes, de Montcalm, de Soulanges, de Terrebonne et de Vaudreuil. Les Canadiens-Français affluent et, en 1851, sur une population totale de 10 487 habitants, on en compte 3 438. Dix années plus tard, la population totale du comté est passée à 15 499 et le nombre de Canadiens-Français a presque doublé, atteignant le chiffre de 6 558 (3). D’ailleurs, pendant ces années de défrichement, s’ajoutant à la coupe de bois, l’industrie du bois de sciage permet aux nouveaux arrivants du comté de travailler et de gagner quelques sous (4).

Le recensement de 1861 est utilisé comme base de référence pour identifier les familles Parent installées dans le comté de Prescott. Ce comté est formé des cantons de Hawkesbury, Longueuil, Caledonia, Alfred, Plantagenet-Nord et Plantagenet-Sud. Parmi les 65 88 Canadiens-Français du comté, on compte six familles Parent qui sont installées dans les cantons de Plantagenet-Nord et Plantagenet-Sud. Ces familles sont présentées au tableau 1. Dans l’énumération des prénoms des enfants de ces familles, le recenseur a choisi à plusieurs reprises de ne les nommer que par une initiale. Par exemple, un des fils de Magloire Parent est identifié comme B. Parent, âgé de 15 ans. À d’autres occasions, le prénom a été totalement modifié par le recenseur.





(1) Lucien Brault, Histoire des comtés unis de Prescott et de Russell, Conseil des Comtés Unis, L’Orignal, 1965, p 9.
(2) Ibid, p. 263.
(3) Ibid., p. 188.
(4) Chad Gaffield, Aux origines de l’identité franco-ontarienne, collection « Amérique française », Ottawa, Les presses de l’université d'Ottawa, 193, p. 101.

lundi 25 août 2014

Jacques Parent - Les Anglais à L’Ancienne-Lorette

En 1759, la famille de mon ancêtre Jacques Parent vit à L’Ancienne-Lorette quand les troupes anglaises approchent de Québec. En septembre, les fusils font entendre leurs sinistres échos quand les armées françaises et britanniques s’affrontent sur les Plaines d’Abraham. Les généraux Montcalm et Wolfe trouvent la mort lors de cette célèbre bataille. Le 18 septembre, Ramezay, le lieutenant du roi qui commande la défense de Québec, accepte la capitulation. Lors de ce funeste mois de septembre, les Anglais occupent la paroisse de L’Ancienne-Lorette avec une troupe de 500 hommes dont une partie s’installe dans l’église (1). Ils ont pour mission de surveiller la route reliant Québec à Saint-Augustin, car une partie de l’armée française campe sur les bords de la rivière Jacques-Cartier, à quelques kilomètres à l’ouest.

Les habitants de la région de Québec manquent de tout lors de cette année 1759. L’historien Fernand Ouellet écrit : « La rareté des biens, la demande exceptionnelle issue des besoins militaires, la spéculation et la fraude » engendrent une extraordinaire inflation. Par exemple, le bœuf qui valait 3 sols la livre en 1751 coûte, en 1759, 40 sols (2). Ce qui rend la situation encore plus pénible encore est que cette année difficile suit des années de guerre où la rareté des biens a déjà compromis la qualité de vie des habitants. Le nouveau gouvernement anglais constate rapidement l’état lamentable de l’agriculture et prend conscience de l’urgence de la situation. Il lui faut nourrir ses troupes. Il rassure les habitants; ils vont conserver la possession de leurs maisons, biens, effets et privilèges à condition de mettre bas les armes (3). Le 20 novembre 1759, les Anglais sont à L’Ancienne-Lorette pour faire rendre les armes et faire prêter le serment de fidélité envers le nouveau monarque.

Après plusieurs années de guerre, il ne faut pas s’étonner que l’hiver 1760 figure parmi l’un des plus difficiles qu’a vécues la population de la région de Québec. En janvier, une tentative de réglementer le prix des denrées essentielles connaît très peu de succès. Malgré la présence de l’armée anglaise à Québec, les habitants de L’Ancienne-Lorette et de la région entretiennent encore un mince espoir de voir l’armée française repousser les Anglais hors de la Nouvelle-France. Cet espoir se nourrit de la présence de l’armée de Lévis qui passe l’hiver sur les bords de la rivière Jacques-Cartier. Et la victoire de Lévis, le 28 avril, connue aussi sous le nom de bataille de Sainte-Foy, ravive encore plus cet espoir. Mais quand une flotte anglaise arrive à Québec au mois de mai, les Français se résignent. La Nouvelle-France cesse d’exister, c’est la capitulation.

À l’automne de cette première année d’occupation anglaise, Jacques Parent et son épouse Françoise-Angélique Maranda ont un quatrième enfant, un garçon. Il est baptisé le 3 septembre 1760, à L’Ancienne-Lorette

(1) Lionel Allard, L’Ancienne-Lorette, Montréal, Leméac, 1979, p. 141.
(2) Fernand Ouellet, Histoire économique et sociale du Québec 1760-1850. Structure et conjoncture, Tome I, Montréal, Fides, « Bibliothèque canadienne-française », 1971, p. 49.
(3) Marcel Trudel, Histoire de la Nouvelle-France. X. Le régime militaire et la disparition de la Nouvelle-France 1759-1764, Montréal, Fides, 1999, p. 2.

lundi 11 août 2014

Magloire Parent, à Sainte-Croix de Lotbinière

Magloire Parent, fils de Jacques Parent et de Cécile Trudel, a été baptisé à l’église de Notre-Dame-de-Québec, le 23 avril 1812. Peu après, ses parents reviennent vivre à Neuville, leur village natal.

Après avoir signé son contrat de mariage le 25 juin 1836 (1), il unit sa destinée à celle de Louise Bernard, fille d’Ignace Bernard et de Victoire Cloutier, le 4 juillet 1836, à Neuville. Sa filiation est présentée au tableau 1. Après son mariage, Magloire installe sa famille de l’autre côté du fleuve Saint-Laurent, à Sainte-Croix, comté de Lotbinière. Magloire y a acheté plusieurs pièces de terre quelques années auparavant. En 1827, avec la caution de son père, il est devenu propriétaire d’une terre de 3 arpents de front sur 57 arpents de profondeur ou environ, situés en la septième concession de la dite Seigneurie Sainte-Croix, appelée Côte Saint Joseph (2). En 1833, il avait acheté un lopin de terre près de la rivière Huron dans la même seigneurie (3) et en 1834, il avait  acquis une terre d’une superficie de quatre arpents située à la cinquième concession de Sainte-Croix (4).

Le couple Parent-Bernard va habiter Sainte-Croix jusqu’en 1859 où Magloire pratique également la profession de huissier. Leurs 14 premiers enfants y sont baptisés. Leur fille aînée, Éléonore y épouse Joseph Lemay en 1859. Un an auparavant, le 22 juillet, une autre de leur fille, Elmire, avait convolé avec Étienne Paradis. En 1859, Magloire et son épouse prennent une grave décision; ils quittent le comté de Lotbinière et émigrent en Ontario. Avant de partir, ils donnent leurs biens à leur fille Éléonore et à son époux, le 27 mai 1859 (5). À l’exception des filles déjà mariées, toute la famille déménage vers le comté de Prescott, en Ontario. Pas tout le monde ! Leur fille Julie demeure sur place et on en comprend la raison lorsque le 3 septembre 1860, elle épouse Joseph Legendre. L’acte de mariage précise que Magloire et son épouse, de passage à Sainte-Croix, demeurent en Ontario. Quelques jours après cette noce, leur fille Octavie rend l’âme; elle est inhumée à Sainte-Croix, le 15 septembre.



Tableau 1
Lignée ascendante de Magloire Parent

I Pierre Parent m Jeanne Badeau, 9 février 1654, Beauport
II Michel Parent m Jeanne Chevalier, 24 novembre 1692, Beauport
III Étienne Parent m Simone-Barbe Brassard, 9 janvier 1719, Beauport
IV Jacques Parent m Françoise-Angélique Maranda,
12 février 1753, L’Ancienne-Lorette,
V Jacques Parent m Françoise Goulet, 31 janvier 1780, Neuville
VI Jacques Parent m Cécile Trudel, 15 juillet 1805, Neuville
VII Magloire Parent m Louise Bernard, 4 juillet 1836, Neuville


(1) BANQ. Minutier de François-Xavier Larue, le 25 juin 1836.
(2) BANQ. Minutier de François-Xavier Larue, le 26 juin 1827.
(3) BANQ. Minutier de Julien Demers, le 11 juin 1833.
(4) BANQ. Minutier de Simon Proulx, le 19 mai 1834.
(5) BANQ. Minutier de Moïse Couture, le 27 mai 1859.

lundi 28 juillet 2014

Jacques Parent, aubergiste à Neuville

Jacques Parent, le fils aîné de Jacques Parent et de Françoise Goulet, âgé de 24 ans, épouse une jeune fille de Neuville, Cécile Trudel, fille d’Ambroise Trudel et de Josephte Matte. Le mariage est célébré le 15 juillet 1805, à Neuville.

Après leur mariage, Jacques Parent fils et son épouse s’installent à Québec où il exerce le métier de charretier ou voiturier. Quand le couple Parent-Trudel doit régler un élément de la succession d’Ambroise Trudel en 1809, le notaire écrit : « Sieur jacques Parent et dame Cécile Trudel son épouse […] résidents au fauxbourg Saint Jean de Québec » (1). Les trois premiers enfants du couple sont baptisés à l’église de Notre-Dame-de-Québec : Édouard le 10 décembre 1807, Narcisse le 23 avril 1810 et Magloire le 23 avril 1812.

Après avoir vendu leur propriété de la rue Saint-Jean à la mi-septembre 1813 à un confrère charretier (2), Jacques fils achète une terre située dans la première concession de Neuville entre le chemin du Roi et le fleuve Saint-Laurent (3). Dans cet acte de vente, Jacques fils est qualifié de maître voiturier.

Jacques fils est maintenant installé à Neuville. Il ne se contente pas d’exploiter sa terre, il pratique aussi le métier d’aubergiste. De 1818 à 1829, nous voyons apparaître son nom dans la liste des aubergistes de campagne identifiés par le gouvernement de Québec (4).

Être aubergiste implique qu’il faut respecter la loi. Au cours de sa carrière, le nom de Jacques Parent apparaît à quelques reprises dans les minutes de la Cour des Session de la paix, à Québec (5). Voici des extraits de quelques documents de cette cour de justice.

29 juillet 1820 : Information and complaint of Joseph Harnois, yeoman, of Saint François de Salle commonly called the parish of Pointe aux Trembles (6), against Jacques Parent, innkeeper, of the Saint François de Salle commonly called the parish of Pointe aux Trembles, for having sold certain strong liquor to Louis Picard. (Note : Louis Picard alias Gros Louis est amérindien. Une sommation et des frais de poursuite accompagnent la procédure.)

14 février1826 : Information and complaint of Pierre Blanchet, yeoman, of the city of Québec, against Jacques Parent, late tavern-keeper, of the parish of Pointe aux Trembles, for having sold strong liquors on Sunday.

15 avril de la sixième année de George IV (7) : Recognizence by Jacques Parent, of pointe aux Trembles, Michel Sansfacon, and Olivier Parent, yeoman, of the city of Quebec, to keep his licence.

28 avril 1841 : Cautionnement de Jacques Parent, de la paroisse de la Pointe aux Trembles, par François-Xavier Robitaille, de la paroisse de la Pointe aux Trembles, et Hilaire Belan, de la paroisse de la Pointe aux Trembles, afin de se qualifier pour une licence d’aubergiste.

Nous, soussignés, François-Xavier Larue, Lieutenant colonel, Joseph Larue, Ecuier, Juge à Paix et Bathélémi Larue Marguillier en charge de la paroisse de la Pointe aux Trembles, dans la comté de Portneuf dans le District de Québec, certifions par le présent, que le sieur Jacques Parent du même lieu, est une personne propre et convenable pour obtenir une Licence pour tenir une Maison d’entretien public, et détailler des liqueurs spiritueuses au lieu susdit, et a donné le cautionnement requis par la loi des personnes qui demandent une telle Licence; et en outre que nous avons visité et connaissons la maison et lieux du dit Jacques Parent et qu’il y a dans et sur ces lieux les lits, étable et commodités pour les Voyageurs requis par la Loi.
    Daté en la Paroisse de la Pointe aux Trembles susdite, le 28ieme jour d’avril mil huit cent quarante et un.
            Joseph Larue  JP
            FX Larue lt col
                Barthélémi Larue
(1) BAnQ-Q. Minutier de François-Xavier Larue, le 27 mars 1809.
(2) BAnQ-Q. Minutier de Joseph Bernard Planté, le 16 septembre 1813.
(3) BAnQ-Q. Minutier de François-Xavier Larue, le 6 octobre 1813.
(4) BAnQ-Q. Cote E4. Liste des aubergistes de la région de Québec, 1796-1847.
(5) BAnQ-Q. Cour des Sessions de la Paix à Québec, cote TL31,S1,SS1. Voir les causes nos 10224, 110478 et 110479.
(6) Au début du 19e siècle, la paroisse de Neuville était connue sous le nom de Pointe-aux-Trembles.
(7) La sixième année du règne de George IV est 1826.


lundi 14 juillet 2014

Les Parent à Neuville : Jacques Parent, tailleur de pierre

Les parents de Françoise Goulet, épouse de Jacques Parent, clarifient leur situation envers leur fille et son époux. Joseph Goulet et son épouse, qui s’étaient engagés à leur céder leurs biens dans leur contrat de mariage, passent à l’action. Le 28 janvier 1784, ils donnent définitivement leur maison, leur terre, leurs animaux et leurs bâtiments à Jacques Parent et son épouse, leur unique héritière (1). Dans les années qui suivent, la famille Parent-Goulet vit paisiblement à Neuville. Les enfants naissent de façon régulière

Jacques Parent ne vit pas uniquement des produits de la ferme. Il tente également sa chance dans le monde des affaires. En 1808, il conclut une entente avec John Cannon, un entrepreneur en maçonnerie de Québec. Il s’engage à livrer « les pierres de Taille de la Pointe aux Trembles, qui se trouveront être nécessaires pour les Batisse des nouvelles Prisons qui doivent être construites à Québec, […], et livrables au dit Sieur Cannon à la carrière que le dit Sieur Parent ouvrira à cet effet et lesquelles Pierres seront des diverses proportions qui lui seront donné par le dit Sieur Cannon, aux dits noms et seront les dites Pierres saines et sans aucune mauvaises veines ou veines éventées et lesquelles seront en outre de la meilleure qualité ». Cannon promet de payer une somme de cinq livres pour chaque toise commune de douze pieds de long, six pieds de large et trois pieds de hauteur selon la mesure française. Jacques père s’oblige à faire charroyer les pierres taillées jusqu’à la grève (2). Il s’agit d’un contrat très important car la construction de la prison ne se terminera qu’en 1814.

John Cannon, maître maçon et entrepreneur en maçonnerie de Québec, est le fils d’Edward Cannon et d’Hélène ou Eleanor Murphy. Son père, lui-même maître maçon, a réalisé d’importants travaux de maçonnerie à Québec dont la construction de l’église anglicane de Québec de 1800 à 1804. En 1808, il vient de former, avec ses fils John et Laurence, la compagnie Edward Cannon & Sons. Cette même année, la compagnie obtient l’important contrat de maçonnerie pour la nouvelle prison de Québec qui va être construite rue Saint-Stanislas. La construction s’échelonnera de 1808 à 1814, sous la surveillance de François Baillargé. Cannon se tourne donc vers la seigneurie de Neuville pour obtenir la pierre nécessaire. En 1824, il est élu député de la circonscription de Hampshire (comté de Portneuf). Il semble bien que les habitants de la paroisse de Neuville l’appuient massivement. Le notaire François-Xavier Larue fait campagne pour lui. Son élection est annulée car il est reconnu coupable d’avoir soudoyé des électeurs. Il est réélu en 1827 et il siège jusqu’en 1830. Il meurt le 9 février 1833 (3).

(1) BAnQ. Minutier de Jacques Perrault, le 28 janvier 1784.
(2) BAnQ. Minutier de François-Xavier Larue, le 9 juin 1808.
(3) Dictionnaire biographique du Canada, vol. VI, 1821-1835, Québec, Les Presses de l’Université Laval, p. 130-131.

lundi 30 juin 2014

Les Parent à Neuville – partie 1


Depuis sa fondation à la fin du 17e siècle jusqu’au début du 20e siècle, le village aujourd’hui appelé Neuville est connu sous le nom de la Pointe-aux-Trembles. Jacques Parent, né le 9 décembre 1753 à L’Ancienne-Lorette, fils aîné de Jacques Parent et de Françoise-Angélique Maranda, choisit de s’y fixer. Il est issu de la lignée de Pierre Parent et Jeanne Badeau.

On ne connaît pas le moment exact de son arrivée à Neuville mais, en 1780, Jacques y demeure depuis suffisamment longtemps pour y avoir trouvé une épouse. Le 13 janvier 1780, le notaire Bernard Planté rédige le contrat de mariage entre Jacques Parent et Françoise Goulet. Leur mariage est célébré à l’église de la paroisse le 31 janvier suivant. Dans le contrat de mariage, Joseph Goulet et Marie-Françoise Grenon, les parents de Françoise, s’engagent à laisser tous leurs biens aux futurs mariés et en retour, ces derniers s’engagent à les héberger (1). Ce faisant, les jeunes mariés acceptent de s’installer à Neuville et de continuer à exploiter le bien des parents de Françoise. On comprend cette décision quand on sait que Françoise est la seule enfant du couple encore vivante. Marie-Françoise Grenon a donné naissance à sept enfants et tous sont décédés avant d’atteindre l’âge adulte, sauf Françoise. Cette dernière a été baptisée le 28 septembre 1759, à Neuville, pendant les jours troubles de l’histoire de la Nouvelle-France. Les parents ne veulent pas se retrouver seuls car ils ne sont plus très jeunes. En janvier 1780, Joseph Goulet a 55 ans et son épouse 54 (2).



Filiation de la famille Parent établie à Neuville.

I Pierre Parent
Jeanne Badeau (Jacques Badeau et Anne Ardouin)
Beauport, le 9-2-1654

II Michel Parent
Jeanne Chevalier (René Chevalier et Jeanne Langlois)
Beauport, le 24-11-1692

III Étienne Parent
Simone-Barbe Brassard (Louis Brassard et Simone Maufait)
Beauport, 9-1-1719

IV Jacques Parent   
Françoise-Angélique Maranda (Pierre Maranda et Françoise Pageau)
L’Ancienne-Lorette, le 12-2-1753

V Jacques Parent
Françoise Goulet (Joseph Goulet et Marie-Françoise Grenon)
Neuville, le 31-1-1780
(1) Minutier de Bernard Planté, le 13 janvier 1780.

(2) Joseph Goulet, fils de Joseph Goulet et de Geneviève Ratté, a été baptisé le 27 janvier 1724, à St-Pierre, île d’Orléans. Marie-Françoise Grenon, fille de Pierre Grenon et de Marie Boisjoli, a été baptisée le 16 novembre 1725, à Neuville. Ils se sont mariés le 3 octobre 1757, à Neuville.

La famille Parent à L'Ancienne-Lorette - 2

Au milieu du XVIIIe siècle, les frères Pierre et Jacques Parent ont quitté Beauport pour s'installer sur le territoire de la paroisse de L'Ancienne-Lorette. Ils ont laissé une descendance qui demeurait encore dans cette paroisse à la fin du XIXe siècle.


lundi 2 juin 2014

La famille Parent à L’Ancienne-Lorette


Vers 1750, pour la première fois, le patronyme Parent apparaît dans les registres paroissiaux de la paroisse de L’Ancienne-Lorette car deux frères, Pierre et Jacques Parent, viennent s’y installer. Ils font partie de la 4e génération de Parent issue de Pierre Parent et de Jeanne Badeau. Ils vont se marier et élever leurs familles dans cette paroisse.

Après que trois premières générations de ma lignée Parent aient tenu feu et lieu à Beauport, deux des trois fils d’Étienne Parent et de Simone Brassard, Pierre et Jacques Parent, choisissent de s’établir plus à l’ouest, dans la seigneurie de Saint-Gabriel, précisément dans la paroisse de L’Ancienne-Lorette. Le territoire de L’Ancienne-Lorette emprunte à la seigneurie de Sillery et surtout à celle de Saint-Gabriel. Son érection civile remonte à 1722.

Pierre Parent, le second fils d’Étienne  Parent et de Simone Brassard, a été baptisé le 20 décembre 1723, à Beauport. À l’âge adulte, il s’installe à L’Ancienne-Lorette. Le 18 août 1746, il achète deux terres : une terre sur la route St-Joseph qui mesure 3 arpents de front sur 25 arpents de profondeur et une autre de 2 arpents de front sur 11 arpents de profondeur (1). Pierre promet de verser 600 livres dans le mois suivant cet achat. Il précise que cet argent a été gagné lors de voyages de pêche aux loups marins. Il s’engage à avoir totalement acquitté sa dette d’ici deux ans. Il unit sa destinée à celle d’Angélique Choret, le 20 septembre 1751, dans l’église de Beauport. De 1752 à 1765, année du décès de Pierre Parent, Angélique donne naissance à 8 enfants qui sont tous baptisés à l’église paroissiale.

Son frère Jacques, le troisième et dernier fils d’Étienne Parent et de Simone Brassard, a été baptisé le 28 novembre 1725, à Beauport. Il vient rejoindre son frère Pierre à L’Ancienne-Lorette en 1752. Le 15 janvier, devant le notaire Genest, Jacques, grâce à l’aide de son père, devient propriétaire d’une terre de 3 arpents de front sur 25 arpents de profondeur (2). Parmi ses voisins immédiats, Jacques peut compter sur la présence de son frère Pierre.

Une année plus tard, Jacques se marie avec Françoise Angélique Maranda. Le 12 février 1753, le prêtre bénit leur union dans l’église de L’Ancienne-Lorette. De 1753 à 1782, année du décès de Françoise-Angélique, douze enfants naissent de ce mariage.

(1) Minutier de Jacques-Nicolas Pinguet de Vaucour, le 18 août 1746.
(2) Minutier d'André Genest, le 15 janvier 1752.








lundi 19 mai 2014

Étienne Parent (1695 – 1755) et Simone Brassard (1696-1765)

Étienne Parent, fils de Michel Parent et de Jeanne Chevalier, est le petit-fils de Pierre Parent et de Jeanne Badeau. Il est né le 19 janvier 1695, à Beauport. Il épouse Simone ou Simone-Barbe Brassard, fille de Louis Brassard et de Simone Maufait, le 9 janvier 1719, à Beauport.

Extrait des registres de la paroisse de Beauport.
Le neuvieme janvier mil sept cent dix neuf après les trois publications de bans requises sans qu’il se soit découvert aucun empêchement par nous Prestre faisant les fonctions curiales à Beauport a été celebré le mariage d’entre Etienne Parent fils de Michel Parent et de Jeanne Chevalier du dit Beauport d’une part et Simonne Brassard fille de deffunt Louis Brassard et de Simonne Maufet de Villemarie demeurant la dite epouse depuis longtemps au dit Beauport d’autre part Presens le dit Michel Parent plus Jeanne Chevalier, Henri Parent garçon Michel Chevalier et ont les dits epoux et Michel Parent et Michel Chevalier dit ne scavoir signer de ce enquis suivant l’ordonnance.

La mère de Simone est absente lors du mariage; elle vit à Montréal. Le contrat de mariage précise aussi que Simone Brassard vit chez ses futurs beaux-parents depuis quelque temps déjà. Une brève recherche nous apprend que l’histoire du couple Louis Brassard – Simone Maufait n’est pas banale. Leur mariage fait partie de ces unions, à la lumière des documents d’archives, qui ont connu des hauts et des bas.

L’année précédente, Louise Brassard, la sœur de Simone qui vit aussi à Beauport, avait épousé André Parent, fils de Jean Parent et de Marie Vallée, le 1er mars 1718, à Beauport. Étienne Parent et sa future épouse, Simone Brassard, assistaient tous deux à la cérémonie. André Parent est le cousin d’Étienne.

Étienne Parent meurt le 21 juillet 1755, à Québec. Son épouse quitte la région et va rejoindre sa fille Marie-Catherine qui demeure à Baie Saint-Paul. Marie-Catherine a épousé François Gagnon, fils de Charles Gagnon et de Claire Trepagny, le 4 avril 1758, à L’Ange-Gardien.  Simone Brassard meurt à Baie Saint-Paul, le 25 janvier 1765.

lundi 5 mai 2014

Les signatures de Jeanne Badeau

Jeanne Badeau, épouse de Pierre Parent, a étudié un an chez les Ursulines tout de suite après son arrivée en Nouvelle-France au mois d’août 1647. Elle a appris, sinon à lire et à écrire, au moins à signer son nom. Au fils des ans, Jeanne Badeau a signé de nombreux documents officiels. À la lecture de ces actes, force est de constater que l’orthographe de son nom a varié. En voici quelques exemples :

1681, 18 avril (notaire M. Fillion). Elle signe jeanne bados.
1682, 11 janvier (notaire G. Rageot). Elle signe jeanne bados.
1683, 12 juillet (notaire G. Rageot). Elle signe jeann bados.
1683, 28 novembre (notaire P. Vachon). Contrat de mariage de Pierre Parent fils. Elle signe jeanne badeau.
1683, 30 novembre (notaire G.Rageot). Elle signe jeanne bados.
1684, 28 mai (notaire G.Rageot). Elle signe jeanne bados.
1687, 9 février (notaire P. Vachon) Contrat de mariage de Jean Parent l’aîné. Elle signe jeanne bados.
1687, 11 avril (notaire G.Rageot). Elle signe jeanne bados.
1688, 17 janvier (notaire G.Rageot). Elle signe jeanne bados.
1688, 22 mai (notaire G.Rageot). Elle signe jeanne bados.
1688, 10 novembre (notaire G.Rageot). Elle signe jeanne bados.
1692, 22 juin (notaire Chambalon). Le contrat d’apprentissage d’Étienne Parent avec le sieur Claude Baillif, architecte. Elle signe jeanne bados.
1694, 21 mars (notaire Chambalon). Vente du sieur Claude Baillif à Jean et Étienne Parent. Elle signe jeanne bados.
1694, 26 mars (notaire Chambalon). Obligation de la dame Parent à Claude Baillif, architecte. Elle signe jeanne bados.
1694, 23 août (notaire Chambalon). Transaction entre la dame Parent et Robert Voyer. Elle signe jeanne badault.
1695, 6 janvier (notaire J.-R. Duprac). Contrat de mariage de Marie-Charlotte Parent et Michel Chevalier. Elle signe jeanne bads.
1697, 20 septembre (notaire C. Rageot de St-Luc). Elle signe jeanne badaus.
1698, 16 octobre (notaire J.-R. Duprac). Inventaire des biens. Elle signe jeanne badaus.
1699, 4 août. Elle signe Jeanne bados.
1701, 5 août (notaire Chambalon). Fin de compte entre la veuve de Pierre Parent et Charles Parent son fils. Elle signe jeanne badoust.
1702, 17 février (notaire Chambalon). Obligation la veuve de Pierre Parent au profit du sieur Pierre Duroy. Elle signe jeane badaust.
1702, 8 octobre (notaire J.-R. Duprac). Son premier testament. Elle signe jeanne badaust.
1706, 30 janvier (notaire F. Genaple). Vente de terre à Charles Parent. Elle signe jeanne badeau.
1706, 8 mars (notaire Chambalon). Bail à loyer de la veuve Parent et ses enfants à Thomas Doyon. Elle signe jeanne badaust.


lundi 21 avril 2014

Pierre Parent : cartes à la rivière Beauport (1654-1680)

En janvier 2012, j’ai énuméré la liste des contrats notariés qui permet de suivre la chaîne de titres des biens fonciers de Pierre Parent dans la seigneurie de Notre-Dame-des-Anges.

Voir : http://famillesparentcarnetsgnalogiques.blogspot.ca/2012/01/les-biens-fonciers-de-lancetre-pierre.html.

Cette seigneurie qui touche au fleuve Saint-Laurent est située non loin de Québec entre les rivières Saint-Charles et Beauport. Voici la localisation des terres qui ont appartenu à  Pierre Parent de 1654 à 1680.







lundi 7 avril 2014

Recensement de 1681 - l'âge réel des enfants de Pierre Parent et de Jeanne Badeau

Jusqu’au début de la tenue des registres paroissiaux à Beauport en 1673, les baptêmes des enfants de Pierre Parent et Jeanne Badeau sont enregistrés à Québec, par la suite, ils seront enregistrés à Beauport. Les registres de Beauport sont très incomplets au cours des premières années d’existence de cette paroisse.

Il faut noter que les âges des enfants de Pierre Parent et de Jeanne Badeau qui sont inscrits au recensement de 1681 ne correspondent pas à leur année de naissance. Utiliser les données de ce recensement pour extrapoler une année de naissance inconnue de ces enfants aux registres de Beauport est un exercice à éviter selon les données présentées dans le tableau. Quand on écrit que les triplets Parent sont nés en 1674, il faut être prudent car cette année de naissance est évaluée à partir des données du recensement tenu lors de l’été 1681. Jeanne-Thérèse est née le 29 octobre 1673. Si on additionne la période des relevailles à celle de la prochaine grossesse qui suit cette naissance, on arrive à conclusion que si les triplets Parent ont vu le jour en 1674, ça serait à la toute fin de l’année. Plus vraisemblablement, ils seraient nés au début de l’année 1675. Le même raisonnement s’applique pour Charlotte.


L’âge réel des enfants Parent en comparaison de l’âge indiqué au recensement de 1681






lundi 24 mars 2014

Inventaire des biens de Pierre Parent – extrait 3

L’inventaire des biens de la communauté entre Pierre Parent et Jeanne Badeau donne aussi un aperçu des biens matériels que possédait ce couple.

Dans une autre chambre 

      
C’est rencontré,


un vieux piege tel quel priséé Estiméé a cinq livres cy    5#
une vielle baratte prisée Estimée trente Sols cy 1# 10S
Item une vielle pince de fert prisee Estiméé a la Somme de six livres cy 6#
Item une ville pezée rompue Estiméé a la Somme Estimée a la So. Non Estimée attendu quel sert a la communeauté       
une paire d’armoire a quatre vollest de bois de merizier fermant a clefS priseé Estiméé a la Somme de vingt livres    
cy 20#
Item une ville table avecq son tiroir non Estiméé a cause de son peu de valleur       
Item un viel chalit ou couche les petit Enfens ou Il y â une mechante couverte de poil de chien Et aussy une autre couverte de poil de chien Et un matelast pezant vingt Sept livres En leinne Et pour Sept livres six Sols de toille Et pour le matelat cy 30#
Item deux Sas a Saser avecq une viele tinette prisée le tout quarente Sols cy 2#

Dans le grenier c’est trouvé


trois minot de bled Environ Six minots d’orge mondé Et deux minots des poix nayn, dix planche de merizier a fonc cy er des trainnes a Six Sols la piece prisee Estimee a trois livres cy 3#
Item trois faucille vielle Estiméé trente Sols cy 1# 10s
deux ferts a flasquer tels quels Estime a la somme de quatre livres cy 4#

lundi 10 mars 2014

Inventaire des biens de Pierre Parent – extrait 2

Les inventaires après décès fournissent une description toujours intéressante des ustensiles de cuisine et du matériel d'une maison. Celui de Pierre Parent ne fait pas exception. En voici un extrait :

Premierement
Une vieille gramilliere priséé Estime trante Sols cy 1# 10S
une pelle a feux, une broche un vieil gril le tout de vieil fer priséé Estiméé le tout huict livres cy 8#
Item deux marmites une avecq son couvercle Et l’autre Sans couvercle, Et l’autre avecq un cercle de fert le tout tel quel, prise Estimé, Six livres cy 6#
Item une vieille poille Rapiestée prisée Estimée a vingt Sols cy 1#
Item une grande chaudiere de cuivre Jeaune vicié par une oreille avecq un autre mechante chaudiere Rapiestéé aussy de cuivre Jeaune priséé Estiméé a la Somme de quinze livres cy 15#
Item un vieux Sçeau ferré de trois cercle de fert prise Estime a quatre livres 

cy 4#
Item trois vieux chandeliers de cuivre  Jeaunne tels quels prises Estimes Ensemble a cinq livres cy 5#
Item deux viel bassain d estain potager trois vieux plats Resoudé, Six ville asiste un vieux cul de plat, une vielle pinte un demiart, une Roquille, Et douze ville cuillere le tout de vieux destain peSant trente livres a Raison de vingt Sols la livre le tout prise et Estimé a trente livres cy 30#
Item une vielle huche de bois de noyer prisée Estméé a trois livres cy 3#
Item dans letterié cest trouvé huict tairinne, une buyé, une petite cruche Et quelques vieux pots de terreS priséé le tout EnsembleS a la Somme de Six livres cy 6#
Item une grande cruche aussy de terre Estiméé a la somme de trente Sol 1# 10S
Item une autre cruche de gres prisee a la Somme de trente Sols cy 1# 10S
Item une vielle table de bois de pin avecq un vieux banc, prisé Estimé quatre livres cy 4#
Item deux vieux fuzil, un canon avecq une placque le tout estimé priséé a vingt quatre livres cy 24#
It un vieux gris par vicié par larbre gris dont le Sieur Jacques parant En a Reclamé la moitié prisé Estimé a la Somme de dix livres cy 10#
Item trois vielle masse de fert dont une desquelle propre a travailler a la cariere prisée Estimée les trois a la somme Scavoir une de vingt livres pezant vingt livres peSant dix sols la livres font dix livres cy 10#
Et les deux autres pezant trente cinq livres a six sols la livre Estime font dix livres dix sols cy 10# 10S
Item trois vielles haches dont Il En a une a Rassere, Et deux autres mechantes Estiméé les trois a quatre livres dix sols   
cy 4# 10S
Item un croc a fien, une vielle houx Et une petite tille Ronde avecq une autre mechante tille prisée quatre livres cy 4#
Item une Enclume Et un mechant marteau a faux Estimé les deux deux livres dix Sols cy 2# 10S

lundi 24 février 2014

Inventaire des biens de Pierre Parent - extrait 1

Les inventaires après décès fournissent une description toujours intéressante des instruments aratoires, des bâtiments et des animaux. Celui de Pierre Parent ne fait pas exception. En voici un premier extrait :

Ensuit les Bestiaux       
Item trois grand cochons un Estimé 18#
Et les deux autres a vingt huict livres cy 28#
Item deux cochons norituriaux, prisée Estiméé a huict livres font seize livres cy 16#
Item deux autres petits cochons norituriaux, Estiméé 5#
Item deux cheveaux dont Il y en a un borgne Soûbz poil Rouge Et brun agéé de unze ans ou Environ, Sçavoir le volontaire Estiméé Et Soixante Et dix livres Et l autre cheval prisee Estiméé 40#
Et les harnois prisee Estimee 10#
Item quatre Jeunes Beufs agé de quatre ans deux Soubs poil noir Et blanc, Et les deux autres Soubs poil Rouge priseéé Estimé Chacque paire des dits beufs cent vingt livres font les quatre 240#
Item deux mere Soubs poil brun Et blanc, l’une agee de neuf à dix ans Et l’autre de trois prisee Estiméé les deux a Soixante livres cy 60#
Item deux taure l une Soubpoil Rouge Et blanc Et l autre Soub poil noir agee de un an Et demy dont une prisee vingt deux livres cy 22#
Et l autre prisee estime vingt livre cy 20#
Item une autre taure un an ou Environ priséé Estiméé la Somme de quinze livres cy 15#
Item deux brebis mere priséé Estiméé a quatorze livres la piece font vingt huict livres cy 28#
Item cinq oyes prisée Estiméé a vingt cinq Sols piece font Six livres cinq Sols cy 6# 5s

Ensuit les Batiments       
une maison de maconnerie dans laquelle Il y a deux chambre Et une autres petite qui sert de fourny priséé Estiméé mille livres cy 1000#
Item une estable tel quelle priséé Estiméé a la Somme de trois cent livres cy 300#
Item quatorze cent de foins qui sont sur la dite Estable priséé Estimee a quatorze livres le cent       
une grange priséé Estiméé a la Somme de trois cent cinquante livres cy 350#

attendu qu’il Est midy ont Remis à deux heures de Relevée a continuer le present Inventaire Et ont les dits tuteurs et curateurs Et Jean Chevallier un dit estimateur et la dite veuve badeau Et le dit metru Et nous dit notaire

lundi 10 février 2014

Michel Parent (1691-1726) construit un bateau

Michel Parent (1691-1726) a travaillé une grande partie de sa vie en charpenterie maritime. En 1723, âgé de 51 ans, il a atteint la maîtrise suffisante de son métier qui, jumelée à la reconnaissance professionnelle de son milieu, lui permet de contracter seul pour la construction d’un bateau. Le 23 octobre, il s’engage à construire un bateau pour Claude Barolet et ce bâtiment devra être réalisé à Beauport. Il s’agit d’une construction relativement modeste, soit un « Bateau lequel aura cinq pieds de quille sur dix huit de bau et neuf de creux lequel Baptiment doit être fait et construit au dt beauport pour lequel Batteau le dt Sr barollet sera tenu et s’est obligé de fournir tout le bois nécessaire pour la construction d’icelluy ». Le travail devra être terminé le 15 août suivant, en 1724. La valeur du contrat s’élève à 1 500 livres, et cette somme sera payée graduellement selon l’évolution des travaux. Fait singulier, Michel Parent sera payé moitié en argent et moitié en marchandises. Claude Barolet qui est notaire rédige lui-même ce contrat.

Mettant à profit sa grande expérience, le constructeur songe à se garantir contre de potentiels problèmes et fait ajouter une clause à la fin du contrat. Vu que Michel Parent va lui-même aller chercher son bois dans la seigneurie de Saint-Charles le printemps prochain, et que ce bois sera transporté au moyen de « cageux », il s’assure que, si jamais, il devait perdre ce bois lors de son déplacement, le marché deviendrait nul et, en conséquence, aucun dédommagement ne pourrait être demandé. Un « cageux » se définit comme une suite de radeaux constitués de billes de bois rondes ou équarries qu’on faisait dériver sur les cours d’eau jusqu’à un chantier naval pour la construction des bâtiments. Le charpentier de navire mène à bon terme la réalisation de ce petit bateau.

Pour en savoir plus sur ce Michel Parent, voir sa fiche de famille.


lundi 27 janvier 2014

Des cousines Parent religieuses à Québec avant 1760 - partie 2

Les deux cousines Parent présentées dans la première partie d’un billet sur ce sujet ne sont pas les seuls membres de la grande famille Parent à vivre en communauté religieuse à Québec à la fin du régime français. Marcel Trudel présente la liste des religieuses membres de communautés présentes à l’Hôtel-Dieu et à l’Hôpital Général de Québec (1). Ainsi, à l’automne 1764, parmi le personnel de la communauté de l’Hôtel-Dieu qui se chiffre à 25 religieuses de chœur, on note la présence de Marie-Angélique Parent ou Mère Saint-Pierre et de Marie-Geneviève Parent ou Mère Saint-François d’Assise (dans son contrat de dotation en 1756, le notaire lui avait donné le nom de Sœur Saint-François). Marie-Angélique est la fille de Joseph Parent et de Marie-Françoise Mony. Elle est née à Montréal, le 2 août 1729. L’engagement pour la dot de Marie-Angélique fut signée en 1756 (2). Dans la liste présentée par Marcel Trudel, le nom de Marie-Anne Parent n’apparaît pas, on peut présumer qu’elle est peut-être décédée.

Le personnel de l’autre hôpital de la ville de Québec, l’Hôpital Général de Québec, compte également parmi les siennes une Parent. Il s’agit de Madeleine-Louise Parent ou Mère Saint-Charles. Madeleine-Louise est la fille de Louis Parent et de Suzanne Blanchon, elle est née à Québec le 9 janvier 1729. Louis Parent, marchand, négociant ou bourgeois selon les actes notariés, s’engage à débourser les 3 000 livres de dot de sa fille en 1748 (3).

Élisabeth Parent, une des jeunes sœurs de Marie-Angélique, prend également le voile en 1756. Élisabeth a été baptisée le 23 janvier 1733, à Montréal. Son père, taillandier, forgeron ou armurier selon les contrats qu’il signe, a payé la totalité de la dot dont 2 000 livres en argent comptant. À la différence de sa sœur et de ses cousines, Élisabeth ne sera pas religieuse à Québec car elle fait son entrée chez les Sœurs de la Congrégation Notre-Dame, à Montréal (4).

Toutes ces jeunes filles sont apparentées. Les grands-pères de ces cinq religieuses sont trois des fils de Pierre Parent et de Jeanne Badeau.

(1) Marcel Trudel, Histoire de la Nouvelle-France, X. Le régime militaire et la disparition de la Nouvelle-France 1759-1764, Montréal, Fides, p. 332-336.
(2) BAnQ. Minutier de Jean-Claude Panet, le 7 janvier 1756.
(3) BAnQ. Minutier de Christophe-Hilaire Dulaurent, le 22 mai 1748.
(4) BAnQ. Minutier de L.-C. Danré de Blanzy, no 6829, le 13 juin 1756.

lundi 13 janvier 2014

Des cousines Parent religieuses à Québec avant 1760 - partie 1

À la fin du régime français, deux cousines Parent, Marie-Anne Parent, fille d’Étienne Parent et de Simone-Barbe Brassard et Marie-Geneviève Parent, fille de Joseph Parent et de Marie-Anne Chatellereau dit Bonadeau, embrassent la vocation religieuse chez les Sœurs de la Miséricorde de Saint-Valier de l’Hôtel-Dieu, à Québec. Marie-Anne a été baptisée à Beauport le 23 juillet 1732 et Marie-Geneviève a été portée sur les fonts baptismaux le 11 novembre 1740, à Québec.

À l’automne de 1752, Etienne Parent se rend chez son frère Joseph pour enregistrer le paiement de la dot qui permettra à sa fille âgée de 20 ans d’être acceptée chez « Dames Religieuses de la Miséricorde de Saint Vallier en l hostel dieu de cette ditte ville » en sa qualité de dame de chœur sous le nom de Sœur Sainte-Madeleine, après avoir fait son année de probation. La dot exigée par la Congrégation s’élève à 3 000 livres mais les parents de Marie-Anne ne débourseront que 2 000 livres, la différence étant payée en partie par «une dotte fondée dans le dit Couvent par Monsieur l’Abbé Cailier ». Étienne Parent ne paiera pas lui-même la dot de sa fille, son frère Joseph paiera la totalité du 2 000 livres en billet d’ordonnance (1).

La cousine de Marie-Anne, Marie-Geneviève, prononce ses vœux en 1756, à l’aube de ses 16 ans. Elle devient membre de la même congrégation sous le nom de Sœur Saint-François. Son père reçoit quittance de la somme de 2 500 livres payées en billet d’ordonnance sur les 3 000 livres de dot demandée. La même fondation qui a déboursé 500 livres pour sa cousine complète le montant (2). Lors de la signature de ce contrat, la Supérieure de la congrégation se nomme Marie-André Duplessis ou Sœur Sainte-Hélène; quatre ans auparavant, elle était l’assistante de la Supérieure qui se nommait Marie-Catherine Thibierge ou Sœur Saint-Joachim.

La situation de la communauté a considérablement changé entre l’arrivée de Marie-Geneviève et celle de sa cousine quatre ans auparavant. En effet, le 7 juin 1755, un incendie a détruit le couvent et l’hôpital de l’Hôtel-Dieu. Il faut tout reconstruire. Les religieuses occuperont leur nouvel établissement le 1er août 1757 (3). On peut facilement imaginer l’impact de cette tragédie sur la santé financière de la communauté.


Les grands-pères de ces deux religieuses sont deux des fils de Pierre Parent et de Jeanne Badeau.

(1) BAnQ. Minutier de Jean-Claude Panet, le 10 octobre 1752.
(2) BAnQ. Minutier de Claude Barolet, le 3 novembre 1756.
(3) BAnQ. Registres des sépultures de l’Hôtel-Dieu.